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On se souvient de la frénésie d'achat de papier hygiénique à laquelle on avait assisté en mars 2020 dans les grandes surfaces lorsque est survenue la crise sanitaire de la COVID-19. Des scènes que l'on pourrait bien ne jamais revoir à l'avenir quelque soit la dangerosité des prochains virus ou de leurs variants. Pour une bonne et simple raison: dans quelques années, plus personne n'aura besoin de se rendre dans une un supermarché pour se fournir en papier toilette puisque tous les foyers seront directement alimentés par une centrale. C'est du moins l'objectif que s'est fixé Henri-Bernard Grillot, président du PQF (Papier Q de France). Depuis que la première centrale de PQ a été construite et mise en fonction à Mézière sur Seine il y a cinq mois, 4000 foyers ont déjà souscrit un abonnement. Les souscripteurs semblent plutôt satisfaits si on en croit les enquêtes d'opinion. Le processus d'installation ne semble pas poser de difficultés pour tous les habitants de la région. Sur un simple coup de fil ou en remplissant un formulaire sur le site internet, un technicien se rend chez vous, installe un distributeur de PQ et fait le nécessaire pour le relier aux canalisations. Pourtant, les réfractaires sont encore nombreux. Certains pointent du doigt le risque, élevé selon eux, qu'entre la centrale et les toilettes, le papier ne se déchire dans les canalisations. Un effort de communication a été fait par PQF pour expliquer le papier distribué avait été conçu pour être particulièrement solide. Du coup, d'autres soupçonnent le papier fourni d'avoir une forte propension à boucher les WC. D'autres encore réclament plus de transparence quant à la fabrication et la composition par crainte de certaines allergies. Enfin, des écologistes vitupèrent contre la présence d'un forfait illimité parmi les offres proposées, susceptible selon eux d'encourager la déresponsabilisation par rapport à la déforestation. Mais tous ces détracteurs n'auront peut-être plus le choix si dans quelques années toutes les usines de PQ disparaissent pour être remplacées par des centrales.