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La généralisation du télétravail imposée par la crise du coronavirus semble avoir un effet délétère sur l'activité de nombreuses entreprises et ce de manière aggravée avec le quatrième confinement. En cause, le décrochage de nombre de salariés pour quoi l'assiduité ne rime clairement pas avec télétravail. Du fait de l'éloignement et de l'isolement, ces derniers consacrent de moins en moins de temps à leur entreprise à tel point que certains vont même jusqu'à oublier qu'ils ont un emploi. C'est ce qu'on a pu constater en interrogeant Vivien P. alors qu'il faisait la queue au parc Montsouris pour se faire tester et vacciner: "Tiens.. j'avais complètement que j'avais un boulot ! Heureusement que vous me le rappelez ! Ou pas... Depuis combien de temps j'ai pas regardé mes mails, je saurais même pas dire... En même temps, c'est bizarre qu'ils m'aient jamais appelé... Ils ont mon numéro, il me semble". Le problème est que ce type de décrochage est loin d'être marginal et que lorsqu'un salarié déserte ainsi son entreprise, c'est parfois le cas de nombreux autres salariés de la même entreprise. A tel point qu'on assiste à un phénomène de dissolution progressive et silencieuses de certaines boites. C'est un phénomène qu'on avait pas l'habitude de concevoir en économie : des disparitions d'entreprise sans "fermeture" : sans date précises, sans dépôt de bilan, et même parfois sans que personne ne s'en rende vraiment compte... Une nouvelle expression vient d'être créée pour qualifier ce phénomène: on parle d'évaporation d'entreprise. On peut espérer que ce ne sont pas toutes nos structures économiques qui vont ainsi s'évaporer.
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